
Je couds comme un manche
Mes deux grand-mères ne s’entendaient pas. L’une tricotait, l’autre faisait du crochet : deux salles, deux ambiances.Mais, toutes les deux savaient coudre et surtout reconnaître un vêtement assemblé dans les règles de l’art d’un chiffon « fait à la va comme j’te pousse ».
Outre nos divergences inévitables sur les questions de mode, je me souviens surtout quand l’une ou l’autre me tiraient sur le t-shirt pour le retourner et en inspecter les coutures : De la merde… pas coupé dans le droit fil… dans trois mois, il est tout déformé.
L’avenir leur a souvent (toujours) donné raison mais à cette époque, je m’en battais l’oeuf. Et même, ça m’arrangeait : j’aurai une bonne excuse pour en racheter un autre.
Les temps ont changé.
Mes grand-mères sont mortes et refroidies.
Le climat lui, s’est réchauffé.
Il y a quelques mois, en préparant un week-end Love-Love à Amsterdam, j’ai découvert qu’un musée de la Slowfashion venait d’ouvrir et j’ai réussi à y trainer Chouchou. Je ne vais pas raconter tout ce que j’ai appris en visitant ce musée - ce serait trop long - mais je vous invite fortement à aller faire un tour sur le site de Fashion For Good et aussi à télécharger l’application Good On You.
Par contre, il faut que je vous prévienne : après ça, vous ne serez plus jamais les mêmes… S’intéresser à la slowfashion, c’est un aller sans retour.
Pour commencer, quand vous aurez testé Good On You, vous ne supporterez plus de vous faire empapaouter. Exit les marques qui vous en mettent plein les yeux avec une communication axée sur le savoir-faire Français, la qualité des tissus, l’exigence… etc : bullshits… (Pas toujours mais très souvent quand même).
Du coup, plus d’une fois vous partirez de chez vous le coeur léger, prêt(e) à faire des folies avec votre CB et vous rentrerez les mains vides (mais le compte en banque toujours plein).
Ensuite, il se peut que vous soyez tenté(e) par le DIY (Do It Yourself) :
Le tricot ? Je suis devenue la reine du Snood en moins de deux ! Un seul modèle mais fini au bout de trois épisodes d’une bonne série sur Netflix…
Le crochet ? Une de mes copines anime des ateliers Pause Crochet, à Nice, une fois par mois. En plus, ça se passe dans un salon de thé trop chou, qui ressemble à une maison de poupée et qui sert des pâtisseries à tomber… Mais perso, je fais un blocage avec le crochet. Sûr que c’est à cause du petit diable marron et rouge que ma Mémé m’avait crocheté : Super flippant ce truc.
La couture ? On n’est pas non plus obligé de rechercher l’autosuffisance. En ce qui me concerne, j’ai juste fait un stage de 8 heures et mon premier Totebag. Mais surtout, j’ai appris à couper dans le droit fil (Mémé, si tu me regardes…) et à inspecter les coutures pour juger de la qualité d’un vêtement.
C’est pour ça que ce matin, alors que je m’apprêtais à poster une photo de sweat-shirt avec des manches raglan, j’ai eu besoin de creuser un peu le sujet…
Donc, je vous le livre comme on me l’a servi, c’est à dire avec un seul homme et deux théories.
L’homme, c’est Lord FtitzRoy Somerset, devenu plus tard le Baron Raglan, qui a perdu un bras lors de la bataille de Waterloo. La première histoire raconte que la manche raglan a été inventée pour cacher son bras manquant . La seconde, histoire affirme que cette coupe de manches a pris son nom lorsqu'il eut l’idée d’utiliser les sacs de pommes de terre pour habiller les soldats pendant une période de pénurie d’approvisionnement pour l’équipement : un trou pour la tête, deux entailles en biais pour les bras.
Personnellement, je trouve la théorie du sac de patates moins gore.
Nathalie Miraglia
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